Pour un premier rencard, « Corruption » vous empoigne par les épaules, vous soulève du sol et vous administre deux bonnes gifles en plein visage.
Dans une ambiance à la « The Shield », on découvre les combines des unités de choc de la police new-yorkaise, cow-boys adepte de l'ultra-violence, devenant à force d'habitude pires que les voyous qu'ils traquent.
Les personnages sont certes un peu caricaturaux, les dialogues rugueux et l'ambiance plutot celle d'un vestiaire empli de testostérone, mais la puissance narrative de Winslow vous emporte dans le New-York des bas-quartiers dans lequel les « minorités » ethniques noires ou latino se combattent à mort pour le contrôle du trafic de drogue.
Malgré l'efficacité et la hargne du roman, malgré la formidable déclaration d'amour à la capitale économique du Monde, on ne peut s’empêcher d'éprouver un sentiment de nausée face à cette « Corruption » qui semble tout imprégner, des policiers de rues jusqu'aux plus hauts politiciens en passant par le système judiciaire...
Rude sans doute, mais Winslow vient avec cette bombe littéraire, de gagner un nouveau lecteur !
Critiquecompletesurmonblog