Cosmopolis par riverofnoreturn
Le postulat de départ est alléchant. Le capitalisme fou, un New York apocalyptique, l'individualisme exacerbé, l'autodestruction de l'homme Moderne. Bref, on attendait beaucoup d'Eric Packer et de sa coupe de cheveux.
Mais, faute d'incarnation, New York reste figé malgré la limousine du golden boy. Pas de voyage "aux coeurs des ténèbres" mais un déroulé de concepts à la limite souvent du bavardage. Les personnages ne sont que des prêtes voix , relayant le discours de DeLillo sur l'apocalypse de notre Monde Moderne. Tous vents contraires à ce schéma sont exclus. Et le récit, jamais , ne nous surprend.
On se prend à rêver d'un autre roman, de d'autres rencontres pour notre golden boy. Bref, il faut avouer que l'atout de ce roman d'anticipation, c'est avant tout son teesing.
* Le film de Cronenberg est une copie conforme du livre (dialogues...) Le cinéaste en fait davantage peut être une farce mais le résultat est assez fade et le film apparaît encore plus bavard que le roman !