M'étant découvert une "passion" tardive pour la course à pied il y a 4 ans environ, j'ai eu envie de lire l'histoire d'Emile Zatopek, champion tchécoslovaque tombé dans la course à pied un peu par hasard, un peu forcé mais en tout cas pas par vocation.
C'est donc très tardivement que j'ai découvert les "joies" de ce sport, quand on sait qu'à l'école je séchais le sport, que l'endurance était ma bête noire, que je faisais une allergie aux baskets et au survêtement, que Narta était mon deuxième prénom tant je fuyais la moindre odeur de transpiration, c'était pas gagné !
Vous connaissez tous l'expression " ya que les cons qui changent pas d'avis " ? bah moi un jour j'ai totalement changé d'avis, pas que je ne sois pas un peu con par moment mais j'ai découvert que ça me détendait de courir, qu'il existait des baskets roses drolement chouette et même des vêtements de running super girly..... bon restait le problème de la transpiration mais les déo ont fait beaucoup de progrès, suffit de regarder les pubs !!!!!
Bref je me suis donc mise au running et je me suis mise à aimer ça ( hé oui que les cons je vous dis.... ), enfin jusqu'au dimanche 21 décembre date à laquelle une "amie" m'a convaincue de l'accompagner pour faire un trail.
Un trail c'est, comment dire..... une course en forêt, au milieu de la nature, en harmonie avec les arbres, les petits oiseaux tout ça........
Tout ça sauf au mois de décembre, en normandie après des jours de pluie !
Alors là un trail c'est la grosse merdasse, surtout si on est habitué à courir sur un sol bitumé, régulier, sans ornières, sans bouillasse et sans la copine qui se fout royalement de ta gueule.
La première partie du parcours j'ai à peu près géré mais ça c'est compliqué après avoir mis le pied dans un trou rempli de flotte et de boue, à partir de là j'ai eu l'impression de courir avec des pompes de sécurité, mes jambes pesaient 4 tonnes (chacunes) et surtout j'ai commencé à fortement douter de l'amitié sincère de ma copine qui avait déja commencé à prendre le large !
Au 2 tiers alors que des idées de meurtres commençaient à me tarauder je me dis allez tu tiens le bon bout, plus que 3 bornes et je me souviens soudain que j'ai vaguement entendu parler d'une cote sur le parcours...... et la voila cette p..... de cote, interminable, inhumaine, j'ai glissé et me suis vautrée 2 fois, je n'avais plus de souffle, la nausée et un con me dit allez on y va on se remet en petite foulée !
En petite foulée ? tu sais ou je vais te la mettre ma petite foulée ! et lui il repart en courant, sérieux je pense que j'ai croisé l'homme qui valait 3 milliard, la cote en petite foulée j'hallucine !!!!!!!!!!
Bon j'ai quand même fini cette satanée course sous les encouragements des gens venus regarder les coureurs passer, et plus j'avançais plus ils m'encourageaient.
J'ai mieux compris après en voyant les photos ( oui parce qu'en plus il y a des photographes sur le parcours, histoire de bien montrer l'avancement des dégats ) et je vous jure que pour mon cas les photos sont très édifiantes et le pire c'est que j'ai payé pour pouvoir participer à cette course, non mais je vous jure faut vraiment être c..
Concernant la fameuse "copine" qui m'avait embarquée dans cette merdasse autant vous dire que je lui garde un petit de ma chienne surtout que 3 jours durant j'ai marché comme une dinde tellement j'avais mal aux jambes bon vous me direz j'étais dans le ton de Noêl.
Bon tout ça pour dire que j'admire le courage, la ténacité et le mental dont a fait preuve Emile Zatopek ainsi que tous les sportifs dans leur ensemble.
Le livre de Jean Echenoz est un bel hommage à lire par les passionnés de la course à pied et du sport en général.