Stéphane Vial me doit 15€
Ne perdez pas votre temps :
Déjà, ça commence très mal : "le design ne cesse de penser, mais il est incapable de se penser. Il n'a encore jamais produit une théorie de lui-même, comme l'art a pu le faire". Ce n'est pas tant le propos qui est dérangeant, c'est surtout que Stéphane Vial fasse l'économie de démontrer en quoi les travaux précédents ne sont pas de la théorie en design ! Hatchuel, Findeli, Cross, Frayling, Huyghe, Margolin, etc. Sans compter les historiques comme Moholy-Nagy, Morris, etc. Ces derniers apprécieront...
Après les références sont faibles. C'est scandaleux de lire un truc adoubé par les Presses Universitaires de France avec si peu de diversité dans les références bibliographiques, et qui plus est, avec autant d'emprunts directs (voir les laaarges extraits d'Alexandra Midal, carrément à la pelle !)
Les exemples concrets de design font hurler : Ora-ito (?!) ; Stéphane Vial ironise sur Starck puis le prend en exemple (exemple emprunté à Armand Hatchuel au passage) ; Stéphane Vial tire à boulet rouge sur le marketing puis prend Apple en exemple... On croit rêver.
Enfin, la "théorie" qu'il défend, qu'il nomme "effet de design", se base sur trois critères :
- Le premier est "l'effet calimorphique", c'est à dire "un effet de beauté formelle", ben simplement l'aspect esthétique du design. Ok rien de nouveau ;
- Le deuxième est un "effet socioplastique", soit les répercussions sociales du design (Morris, si tu nous lis hein...) ;
- Enfin, "l'effet d'expérience", soit le mélange des deux. Oui, une théorie avec deux critères ne tenaient pas de debout, alors...
Et après avoir lit ça, Stéphane Vial veut réparer ce manque de théorie en design...