Lu en Mai 2020. Traduction de Léon Robin 6/10
Un bon petit dialogue socratique ce Criton. Un des premiers si on en croit la chronologie.
De fait, la philosophie n'est pas poussée extrèmement loin mais Platon a cet avantage d'être passé avant tout le monde et de ne pas pouvoir énoncer des truismes comme ont pu le faire d'autres après lui.
Ainsi, on se retrouve dans la cellule de Socrate quelques jours avant sa condamnation à mort. Un de ses disciples Criton discute avec son maître de l'évasion qu'il voudrait lui imposer pour le bien de tous ses élèves qu'il n'a pas fini d'éduquer.
Socrate rétorque avec une grande bienveillance qu'il ne s'évadera que si s'évader est juste, quand bien même sa condamnation à mort est abusive.
Ainsi, il explique à Criton l'interdépendance des lois de la cité (par une prosopopée très élégante) et qu'il ne peut donc pas s'échapper car il bafouerait les lois qu'il avait accepté. Lui qui a toujours vécu à Athènes, il ne serait pas juste de ne pas respecter les règles du jeu et il risquerait de s'attirer la colère des Dieux tandis que une erreur commise par les Hommes sera pardonné par ces mêmes Dieux.
C'est un texte vraiment facile d'accès qui est certainement une bonne introduction à la notion de Justice. L'argumentation est compréhensible bien qu'on ne lui objecte rien. Voilà, il n y a rien de spécial à relever si ce n'est que ce texte fonctionne pour tous.
« Mais pourquoi se soucier de l'opinion du plus grand nombre ? Les meilleurs, desquels il faut mieux se préoccuper, jugeront affaire comme elle doit être réglée »