Avec Damnés, Palahniuk nous offre sa version de l'enfer et nous plonge dans un univers assez délirant, entre horreur et fantasy. Comme il l'écrit lui-même, on est loin des visions apocalyptiques de Dante. On y traverse les Grandes Plaines de verre brisé, on y arpente l'immense Vallée des couches jetables usagées. On y échange des barres chocolatées et des bonbons. On y travaille comme télémarketeur pour sonder les vivants. On y croise toutes les divinités déchues. Structuré comme le Dieu es-tu là ? C'est moi Margaret, livre pour ado de Judy Blum, le récit est partagé entre la découverte de l'enfer par Madison et les raisons de sa présence en ces lieux. D'un côté, il y a tout un monde à conquérir et où l'espoir est possible. De l'autre, tout un univers glamour en apparence mais finalement peu reluisant en coulisse. Humour noir, critique sociale, les éléments caractéristiques de l'auteur sont là. Le roman se lit très facilement, mais j'avoue que Palaniuk tombe un peu dans la facilité. Il a écrit plus percutant. Damnés étant destiné à connaître une suite (Doomed, déjà sorti aux Etats-Unis), ma note sera susceptible de changement.