"Même les choses inanimées ont leur musique." C'est le credo du Révérend Simeon Pease Cheney, qui a transcrit pendant vingt ans les chants des oiseaux qui venaient dans le jardin de sa cure, mais aussi les bruits du quotidien. Pascal Quignard, vingt-cinq ans après Tous les matins du monde, met la vie de ce compositeur de l'ombre en scène dans un ouvrage qui n'est ni un roman, ni du théâtre, mais un peu tout cela à la fois. Le temps est comme suspendu, figé, depuis la mort en couches de la femme du pasteur. De petites scènes se succèdent, toujours dans un temps très lent, un peu onirique. On ne sait plus si on a basculé dans la mort, ou si c'est la mort qui passe et repasse.
C'est un ouvrage qui se lit bien mais qui peut rebuter car la lecture demande une certaine concentration.
A lire dans la pénombre, avec une musique douce en fond sonore.