Fin XIXème siècle, la jeune Anne Alarie, seize ans, aveugle, rejoint l'institut Nazareth de Montréal où les religieuses prennent soin des mal- et des non-voyants. Pour cette jeune fille issue d'une famille nombreuse, la capitale est déjà en soi une aventure. La vie en communauté en sera une autre et non des moindres : amitiés, petites mesquineries, premières sensations charnelles, développement des talents ; Anne tire son épingle du jeu en faisant les apprentissages de l'existence, déjà ardus pour les voyants, rendus encore plus complexes pour les handicapés.
"La jeune fille au piano" est un roman initiatique qui apprend beaucoup sur l'histoire de l'institut Nazareth et sur les us et coutumes de l'époque. Toutefois, bien qu'il soit question de jeunesse et d'éducation, aucune réelle fraîcheur ne se dégage de ce récit beaucoup trop didactique à mon goût. J'ai très souvent - trop souvent - eu l'impression de suivre une visite guidée, ce qui a beaucoup nui à la dimension littéraire et romanesque de l'ensemble.
J'ai été touchée par Anne mais je ne me suis pas attachée à elle. Un peu dommage. Toutefois le roman se lit facilement et se révèle "instructif".