Dix ans après sa disparition à l'âge de 14 ans, Anna Bailly est retrouvée à côté du cadavre de Garance, 15 ans, enlevée deux jours plus tôt, la victime n°9 d'un même tueur en série. En sa qualité de témoin à protéger, Anna est envoyée dans une résidence surveillée à Saint-Pierre-et-Miquelon auprès du capitaine Victor Coste dont le profil semble le plus apte à recueillir des informations sur ses dix ans de détention.
Une nouvelle fois, Olivier Norek nous gratifie d'une intrigue très bien menée malgré un certain coup de mou avant la surprenante révélation finale. Son statut d'ancien policier nous préservant a priori de toute invraisemblance, l'enquête qu'il nous décrit est pleine d'enseignements même si elle ne revêt pas un caractère documentaire aussi fort que dans "Territoires" par exemple, qui mettait déjà en scène le capitaine Coste.
Dans les brumes de Capelans, ce phénomène qui intervient durant trois semaines entre le printemps et l'été et qui fait qu' "on ne voit plus sa main si on tend le bras", interviennent des personnages secondaires bien campés, tout comme en métropole où se poursuit l'enquête. mais l'intérêt du roman réside davantage dans la relation complexe qu'entretiennent Victor Coste et Anna.
Les multiples va-et-vient entre la métropole et Saint-Pierre contribuent à relancer sans cesse l'intérêt d'une intrigue qui aurait pu s'enliser sans ce procédé narratif.
Sans à mes yeux atteindre des sommets, "Dans les brumes de Capelans" n'en procure pas moins un très bon moment de lecture.