Des coups de feu ont été entendus au domicile des Berenson, un couple d’artistes. A leur arrivée, la Police découvre une femme Alicia, tétanisée, pétrifiée. Un couteau est à ses pieds, ses poignets présentes de profondes coupures. Gabriel le mari, semble assis sur une chaise, en fait il est ligoté avec du fil de fer, le visage qui n'en plus un. Dès lors Alicia la coupable idéale, reste enfermée dans un mutisme complet.
Six ans plus tard, Théo Faber, un psychothérapeute va intégrer l’établissement médical où se trouve Alicia et va enquêter auprès des proches du couple pour comprendre et tenter de faire sortir Alicia de son lourd silence…
Avec son premier roman, Alex Michaelides arrive à surprendre le plus averti des lecteurs de romans psychologiques car on ne s’attend à aucun moment que Dans son silence prenne une telle tournure.
On s’attend également à un roman plus médical, plus centré sur le côté psychiatrique d’Alicia.
Des chapitres courts et un style qui au départ peut faire penser à un faits divers ; entrecoupé de passages du journal intime d’Alicia et de la vie de Théo. On peut d’ailleurs être amener à se demander l’intérêt des passages concernant la vie du jeune thérapeute quant à la suite du roman, mais attendez la suite.
Bien que cette histoire de meurtre tienne de la fiction, le roman a un côté très littéraire, à la façon d’un récit.
Un style simple raconté presque de manière banale mais mené avec une grande intelligence, et avec une maîtrise plus que parfaite de “l’intrigue”.
Tout semble évident au départ, avec une seule interrogation : pourquoi ce sempiternel refus de s’exprimer ?
L’idée peut nous effleurer que Dans son silence va s’étirer de quelques longueurs. Et bien non. Au final tout s’imbrique, ce qui n’est pas évident au premier abord.
On arrive même à se demander s’il ne manque pas un p’tit truc en plus et puis non. Aux dernières pages, on finit par comprendre, tout prend son sens, tout devient “presque” évident.
On retiendra davantage cette maîtrise de l’intrigue qui maintient le lecteur tout au long de sa lecture pour aboutir à une fin qui nous laisse sans voix.
Un coup d’essai plus que réussi pour Alex Michaelides dont on a déjà hâte de découvrir son prochain roman.
Chronique publiée dans https://www.actualitte.com/