Après avoir écouté le podcast de @kiffetarace j'ai eu envie de lire ce livre. Pas déçu.e du voyage, il est un enjeu crucial et nécessaire de déboulonner les rouages de la suprématie blanche et masculine, pire crasse de la planète.
Le livre est découpé en 5 parties, retraçant celui de NOMBREUX combats, et à Paris, initié au sein de l'asso DLA, décoloniser les arts créée en 2015 :
D'abord, il s'agit de dénoncer un triangle colonial dans la 12ème arrondissement, la Porte Dorée, inauguré en 1931, le Musée national de l'histoire de l'immigration avec sa fresque raciste et le monument marchand inauguré en 1949. Ce triangle met en lumière 2 politiques bien différentes, celle de l'armée, de l'extraction, le travail forcé et celle des résistances à l'impérialisme. Il s'agit de mettre en avant le paternalisme raciste et de faire disparaître les figures de l'horreur coloniale qui par sa présence rend inaudible toute volonté de décoloniser les imaginaire : adieu Colbert, initiateur du code noir, Gallieni, homme le plus statufié en France alors qu'il a générer une "politique des races".
Ensuite, les bas reliefs de la façade du Musée, réalisé par Alfred Auguste Janniot, qui montre son lien entre économie extractiviste et l'armée, la force nécessaire pour imposer le pire au prix de nombreuses souffrances, de mort.es. Une volonté de nature à discipliner plane sur cette fresque. Elle permet d'illustrer la "gloire" coloniale, les richesses, découvertes et avec son exposition la mise en avant du caractère "civilisateur" de la mission Marchand. Iels rappellent les résistances multiples des pays colonisés : Congo, Oubangui, Vietnam, Syrie, Sénégal... On voit le lien entre la monoculture et la plantation, mais plus loin entre les militaires qui utilisent la technique de l'enfumade et la police ses lacrimos.
La touche finale avec un cahier iconographique de qualité et des planches avec des images et explications réalisée par Seumboy Vrainom.