Vide, redondant et inintéressant.
Quand j'ai vu la note sur SC et lu le synopsis, je me suis intéressée de près à cet ouvrage. Mais dès les premières pages, je ne me suis pas vraiment sentie à l'aise avec l'écriture. Je ne suis pas une lectrice de SF et je me suis dit que ça venait surement de ça. Mais pas du tout.
En fait, j'ai eu la sensation d'une écriture pompeuse. Par la suite, je me suis rendue compte que l'auteur était très lourd et peu pointu dans ce qu'il racontait. Et là où je me suis arrêtée, ça devenait trop. Des paragraphes pas forcément très longs mais qui tournaient en rond, répétant exactement ce qui avait été dit quelques pages avant, et encore d'autres pages avant, etc etc. Et non, ce n'est pas pour appuyer une idée, mais plutôt pour faire du remplissage.
Monsieur Simak semble avoir beaucoup d'idées et de choses à dire. On dirait que ça fuse dans sa tête. Mais en fait, au lieu de les mettre sur le papier, il semble bloqué par ses termes. Comme les chiens dont il parle, il semble que l'auteur manque de vocabulaire. Car à chaque fois qu'il rentre dans une explication, il ne fait que survoler le sujet, ne va pas jusqu'au bout et je ne dirais pas que ça en devient frustrant, même si le mot semble le plus adapté. Moi, j'ai trouvé ça clairement gonflant. Crache le morceau, bon sang !
En exemple, je pourrais parler de la philosophie de Juwain (martien qui meurt bêtement). Cette philosophie est censée être une chose qui pourrait faire évoluer les hommes dans une autre direction, leur permettre de mieux se comprendre entre eux, etc. Bon et alors, en profondeur, ça donne quoi ? Rien. Des pages de brassage de mots pour dire du vent. Des dialogues de sourds, prenant en image des choses complètement incongrues. Des dialogues plein de rien et vide de tout.
Le monde décrit par l'auteur est composé par les humains, par les mutants et bien d'autres individus. Mais qui sont ces mutants ? Et ce Joe, mutant de son état ? On ne sait pas. Ce n'est pas travaillé. Ils sont là, un point c'est tout. Dommage.
Pour en venir au sujet principal, celui des chiens, ceux-ci n'entrent en action qu'à partir du 5ème conte (le livre étant divisé en 8 contes) et j'avoue que c'est là que j'ai lâché l'affaire. Déjà que l'écriture m'usait, je n'ai pas réussi à me mettre en tête des images de chiens se comportant comme les bêtes que nous connaissons, tout en parlant et étalant leur philosophie sur les loups par exemple, qui sont toujours à l'état sauvage. Lorsque le chien dit qu'il serait bon qu'ils aient la parole, cela signifie dont que tout être parlant est intelligent ? Parfois on dit qu'il ne manque aux chiens (ou aux chats) que la parole, mais la façon de se tenir d'un chien, même s'il avait la parole, ne ferait pas de lui un être identique à nous (ce que semble vouloir montrer l'auteur). Les chiens sont quand même très cons... ou basiques, au choix. En tout cas, s'ils parlaient, bonjour les débiles.
Ha oui pardon. Dans "Demain les chiens", le meilleur ami de l'homme a des modifications sur ses yeux pour lire parce qu'en fait, il ne peut pas lire en l'état actuel des choses (lulz). En plus de ça, il a donc une trachée pour parler et ça se passe de père en fils... sans plus d'explication. A la walou !
Dans le genre grotesque, je retiendrais le passage avec les fourmis et les chariots. Ça aussi, c'est quand même bien ridicule.
Finalement, après avoir tenté l'aventure et m'être acharnée parce que je trouvais l'idée pas mauvaise du tout, j'ai été fatigué de tout ce style lourd et de ces phrases qui ne faisaient que se répéter (c'est sûr, ça remplit !) et de la tournure ridicule que prenaient les choses.
Vraiment pas pour moi.