Commençons tout d’abord en notant que je suis une grande fan de Bernard Werber. Depuis l’Empire des Anges** que j’ai dû découvrir vers mes 15 ans, j’ai dévoré tous ses livres sans exception et ai toujours été embarquée dans ses histoires. Mais force est de dire que, ces derniers temps, sa veine, et peut-être aussi son imagination, s’épuise. Cependant, ce n’est pas tant l’intrigue qui m’a déplu dans son dernier roman, Depuis l’au-delà, que le semblant de débat qu'il engage sur le milieu littéraire et sur la littérature en général. En effet, on découvre bien vite que Gabriel Wells n’est qu’un avatar de Bernard Werber et que son plus violent détracteur, Jean Moisi, n’est autre que l’avatar de Yann Moix, écrivain et, surtout, critique qui a été assez virulent envers Werber. Bien que ce dernier puisse avoir raison sur certains points, son livre constitue finalement un plaidoyer dans lequel il défend sa littérature contre celle de ses détracteurs et il joue finalement au même jeu que ceux-ci en dénigrant leur littérature. Tout cela donne un côté puéril au roman, côté qui prend entièrement forme dans le grand combat final entre les esprits des académiciens et ceux des auteurs de S.-F. qui a toutes les allures d’un combat entre dresseurs Pokémon, les auteurs se servant de leur personnage le plus connu pour battre celui de leur adversaire.
Concernant l’intrigue, je l’ai trouvée un peu trop « facile ». En bref, Gabriel Wells, célèbre auteur de S.-F., se rend compte, grâce à sa rencontre « fortuite » avec la médium Lucy Filippini qu’il est mort et est devenu un pur esprit (quelle chance quand même d’avoir justement rencontré une médium, et une vraie, en allant voir son médecin pour ce qu’il pensait être juste une perte de l’odorat …). De là, va s’ensuivre toute une enquête pour découvrir le coupable de son assassinat (son frère ? son éditeur ? son ex petite-amie ? Jean Moisi ??).
Bon allez, je lui laisse que le clap de fin était finalement pas si mal que ça… et que ça se laisse lire facilement, peut-être un peu trop… J’espère que l’année prochaine sera meilleure…