Les derniers livres de Werber m’avaient déçue et je me disais que celui-ci serait le dernier s’il me déplaisait aussi. C’est tout l’inverse qui s’est produit, je ne parvenais pas à le lâcher ! Je conseille d’oublier quelque temps la quatrième de couverture pour mieux apprécier encore l’incipit, qui est excellent ! Cette enquête sur le meurtre d’un écrivain nous plonge aussi dans le monde littéraire avec ses éditeurs, ses critiques et ses prix… Werber dénonce et on en apprend de belles !! J’ai ma petite idée sur celui qui a inspiré le critique Jean Moisi…
On recommande généralement aux écrivains de distiller morceau par morceau des éléments de vie des personnages, tout au long du roman. Ce roman est bien le premier à faire exactement l’inverse ! Au début cela surprend, mais c’est assez crédible par rapport à l’histoire. Werber a su en user, mais pas en abuser.
Quant à l’analyse de sang, l’échantillon est à peine amené qu’il passe déjà dans la machine, sans préparation aucune ! Pour avoir utilisé le spectro de masse, je sais que cela ne se passe pas ainsi (est-ce un raccourci pour accélérer l’intrigue ?).
L’affaire Samy finit un peu en queue de poisson, je reste avec mes questions sur sa motivation et son devenir.
Les raisons de l’assassinat sont originales, comme toujours, mais cohérentes (toutefois je pense que l’assassin aurait pu agir différemment pour arriver à ses fins, il n’était pas obligé de le tuer). J’ai apprécié les leçons de vie et de spiritualité qui viennent conclure le roman.