Derrière la Haine arrive à instiller un malaise, non pas tant par le bref résumé du quatrième de couverture, mais surtout parce que d'emblée l'auteur choisit de montrer le conflit avant enfin d'installer l'histoire de l'amitié. Pour cela donc et surtout parce qu'il se lit très facilement, le livre parvient à accrocher le lecteur.
Néanmoins, une fois le roman terminé, on ne peut que regretter une psychologie des personnages incohérente voire pas assez explorée pour mieux être efficace dans le thriller, sans penser toutefois que le lecteur aurait tout de même besoin de valeurs à quoi se raccrocher.
L'impression d'avoir parsemé des détails pour les faire ressortir au moment opportun est parfois trop évident. Dans ce genre de littérature il faut savoir fluidifier ces points sans que le lecteur s'en aperçoivent.
De plus on sent que la fin du livre était la ligne directrice de l'auteur, ayant pour seul but de déstabiliser le lecteur, ce qui aurait pu être réussit si elle n'avait pas privilégié un couple plutôt qu'un autre, ce qui laisse par moment perplexe quand aux réactions démultipliées de certains de ces personnages et ce désir de vengeance qui n'est pas assez installé pour qu'on le comprenne pour autant.
Il n'empêche qu'on le lis très vite, l’efficacité de l'auteur sur ce point là étant indéniable.