Dans un style faussement simple, Steinbeck résume en quelques scènes la tragédie des travailleurs vagabonds du grand ouest américain. La longue nouvelle est envisagée comme une pièce, découpée en scènes qui devaient pouvoir se transposer facilement au théâtre. Les rapport des hommes à la nature, au travail, à l'amour et aux animaux sont abordés avec subtilité.
Lenny ne sait pas ce qu'est la vie. Il est trop simple et trop fort. Pourtant il l'aime et il souhaiterait la caresser du bout des doigts. Il vit, lui aussi, du rêve de jours meilleurs. Mais il est un fardeau pour son ami, Georges, qui ne sait plus le protéger.
Il est question de tout ce qui constitue la misère des travailleurs : l'absence d'hygiène, la précarité, l'exploitation, la violence, le racisme, la solitude, l'injustice. Et même la seule femme, un personnage malheureux et mis à l'écart, parvient à verbaliser son insatisfaction et son lot dans la vie.
Un bijoux qui se lit pour la poésie et la douceur qui émanent de cette fable aux allures de documentaire.