Ahhhh Désolation. Pour moi c'est un livre vraiment spécial. Spécial car c'est mon premier roman de Stephen King. Je m'en souviens encore. A l'époque j'étais au collège et j'étais tombé sur ce roman à la bibliothèque complètement par hasard. Le résumé m'avait semblé bien et en le lisant j'étais tombé sous le charme d'une plume bien particulière. Plusieurs romans plus loin à la bibliothèque et j'étais conquis. Le temps a passé mais pas le fait que j'apprécie la lecture des livres de Stephen King.
Et pour accompagner cela, quoi de mieux que de retrouver le livre en question à la bibliothèque ?
La lecture commençait donc pour moi sous les meilleurs auspices. Sauf que je ne me souvenais quasiment de rien du roman ( bon ça fait plus de 20 ans que je l'ai lu mais tout de même ).
Et dès le démarrage, j'ai accroché. Parce que ce roman se situe clairement dans la droite ligne de ce qu'écrivait Richard Bachman. On retrouve ici des signes qui ne trompent pas : un démarrage direct et sans présentation, des personnages qui ont un impact fort et rapide mais surtout un fond d'histoire adulte mais pas forcément dérangeant.
Et plus j'ai prolongé la lecture, plus j'ai eu l'impression de retrouver un roman qui aurait été écrit au début de la carrière du King. Je veux dire il faut être honnête, la ligne verte est un vraiment bon roman ( et même surement meilleur que Désolation ) mais on est dans une veine du King particulière et avant cela c'est plutôt moyen. Là bizarrement on retrouve le meilleur de l'auteur. Pas son meilleur livre mais sa plume la plus rapide.
Bref, Désolation raconte comment des personnes d'horizons différents se retrouvent dans la ville de Désolation ( oui le même nom que le roman ) en lutte avec le mal absolu.
Alors forcément, ça rappelle déjà certains autres romans et pas seulement du King. Je veux dire il faut être honnête entre Phantoms de Dean Koontz et Désolation il y a plus que de léger points communs. Bien sur on retrouve aussi de grosses similitudes entre Tak et Ca. Mais là je pense que ça tient plus à la façon dont l'auteur représente ses plus grande peur et notamment un mal qui n'a pas vraiment de forme représentable.
Au niveau du scénario on sent tout de même une grosse baisse de tension vers la fin. Si le rythme est bien soutenu au départ et prends une autre tournure au milieu ( afin d'insérer les personnages correctement ) on trouve à la fin une sorte de tournant théologique des plus étranges et pas forcément bien tourné. Toujours est il que le roman ne m'a pas semblé trop long et c'est plutôt une bonne chose.
Du côté des personnages on retrouve l'écrivain torturé qui revient dans les œuvres du King mais aussi un personnage de Rose Madder. D'ailleurs il m'a semblé avoir pas mal de références à ses autres livres vers le début mais je ne l'ai pas noté. Leur psychologie est bien développée, ce qui reste un point fort de l'auteur et leurs actions sont cohérentes ce qui rends la présence des personnages plutôt bien réussie.
Au final, ce roman restera particulier pour moi car il reste mon premier livre du King mais d'un point de vue de lecteur plus "aguerri", ce n'est pas le meilleur roman de l'auteur mais tout de même un excellent roman.