D'accord, mais quand j'aurais tous les éléments !
Intrigué par le titre et la quatrième de couverture, j'ai décidé de lire cet essai.
À l'issue de cette lecture, plusieurs remarques me viennent à l'esprit :
La forme, tout d'abord :
Si l'auteur fait preuve d'un excellent niveau en termes de vocabulaire et d'écriture, en revanche, ses phrases son tellement longues, alambiquées et chargées qu'Edwy Plenel en devient contre-productif : au final il brouille son message, car il faut parfois relire plusieurs fois un grand nombre de ses trop longues phrases pour en comprendre le sens.
Pourtant journaliste de renom, il me semble qu'il aurait dû garder les fondamentaux à l'esprit, avec des phrases claires, courtes et concises, pour garder la logique : une phrase = une idée, et ainsi se montrer plus efficient dans son argumentaire. Ou alors, il a ses raisons et cela m'échappe.
Le fond, ensuite :
Nul doute, Edwy Plenel maitrise son sujet et semble très à l'aise dans l'analyse politique et sociale de la société française. Je ne m'aventurerai pas sur le fond politique, ni pour lui donner tort ni raison, mais toujours est-il que les références tout autant littéraires qu'historiques paraissent pertinentes et bien documentées.
Malheureusement, au-delà d'un constat qui fait globalement consensus sur l'état de notre société et les changements qu'il serait souhaitable de lui apporter, l'auteur s'en tient à une analyse générale et ne présente à mon sens aucune solution concrète.
J'aurais souhaité de sa part des exemples concrets, précis, des solutions à apporter au-delà de préceptes généraux : quels textes modifier, quels rouages changer, quels institutions réformer et comment...?
"Dire Non" est donc un ouvrage pas inintéressant, riche en vocabulaire et en références mais assez pénible à lire dans sa forme, ce qui nuit fortement à un fond manquant déjà de consistance.