Je viens de terminer ce roman et je le chronique directement pour garder les ressentis le plus intact possible. Ce livre – que j’ai vu passer un peu partout sur booksta – a su me conquérir. Sous ses airs de romance épistolaire (qui apporte une certaine intimité à l’histoire), il est beaucoup plus profond que ça. L’auteure nous dépeint un vitrail de paix fissuré par la lumière des divinités. La guerre n’est pas seulement une toile de fond, mais une mélodie sourde qui résonne dans chaque page. Le roman explore des thèmes forts : l’amour, la perte, la résilience et le pouvoir des mots. Le contexte de guerre divine confère à l’intrigue une profondeur symbolique, qui fait écho à notre actualité. Le style d’écriture est lyrique et immersif, créant presque un ton mélancolique dans la narration et c’est très apprécié ; j’ai aussi adoré l’atmosphère teintée de mysticisme avec certains éléments magiques.
L’intrigue est très bien construite, on reste sur des tropes classiques – opposition du devoir et du désir, romantasy – mais l’auteure parvient à sublimer ces clichés grâce à une écriture poétique et surtout un sens aigu des émotions. J’ai adoré Iris, une héroïne complexe, vulnérable et déterminée. Sa passion pour l’écriture et son rôle de journaliste en temps de crise donne une dimension originale à son personnage et illustre parfaitement la nécessité de l’accès à l’information en cas de conflit (la ville d’Oath qui continue de vivre et ignore totalement la guerre qui fait rage non loin). Roman quant à lui, est tout aussi captivant, avec une évolution subtile. Leur relation, qui oscille entre rivalité et attraction et crédible et parfaitement développée. La romance est présente mais n’oppresse pas le reste de l’histoire. Leur relation est une danse de regards et de silences - un combat feutré où les mots sont des armes puissantes.
J’ai savouré chaque page de ce roman, je ne me suis ennuyée à aucun moment. Je suis ravie d’avoir enfin cédé à ce roman et vu la fin, j’attends la suite avec impatience !