"La plus belle histoire d'amour du monde" selon Aragon, m'a emmené là où je ne m'y attendais pas ! Djamilia est un court roman kirghiz (check) qui sent fort les steppes et la contrée inconnue (quelles images spontanées avez-vous du Kirghizstan ?). Plongé dans une culture mystérieuse et pleine de rugosité, on se surprend dans le dernier tiers à toucher un peu de l'universalité humaine. On se retrouve en Terre des Hommes si rapidement, après avoir cru ne jamais connecter avec ces personnages aux vies et aux traditions si éloignées de soi. Aïtmatov tente de nous conter le chant du monde, et c'est envoûtant.
Cette courte bio d'Aïtmatov au début de ma lecture m'a aussi laissé rêveuse : "après des études à l'Institut agricole, il change d'orientation et se consacre à la traduction en russe d'écrivains kirghiz, puis à son œuvre propre, quelques années à peine après qu'un alphabet eut été composé pour transcrire la langue de son peuple".