Depuis 1967, nous savons que Franck Herbert s'intéresse à la culture arabe. Les "freemen" de "Dune" font immanquablement penser aux touaregs.
On savait bien avant qu'il était paranoïaque et mégalomane. Il le confirmait dans "L'étoile et le fouet".
La ville de Chu et sa bordure confirment à la fois son intérêt pour le monde arabe et sa paranoïa qui atteint ici son paroxysme. Cette monstrueuse cocotte minute est une évidente allégorie de Gaza. Isolée d'un univers qui ferme les yeux sur son existence, la population se bat pour survivre sans censure, sans morale ni pitié.
Herbert imagine qu'il en résulte une diaspora affutée à l'extrême qui déferlera sans scrupule sur un univers ramolli et embourgeoisé.