Les nouvelles relatant les aventures de Dupin sont usuellement considérées en Europe comme les débuts du polar. Ce double assassinat devait bien se trouver sur mon passage.*
Le narrateur du polar est un pote de Dupin, un bonhomme bien intelligent, qui aime bien faire des enquêtes sur des morts ou des disparitions. Il n'a pas vraiment besoin d'argent, il se divertit en faisant cela. Son idée est qu'il faut chercher ce qui crève les yeux, alors même que la plupart des esprits ne parviennent pas à aller au bout de tout ça. Les premières pages sont consacrées à cette théorie.
Ensuite, on attaque l'énigme, dans laquelle on trouve deux mortes affreusement massacrées dans une maison. Il faut plutôt le lire comme un jeu. Le narrateur comme le détective sont complètement détaché de l'histoire, qui semble pourtant sordide. C'est là que mon intérêt baisse. Le polar repose sur une ambiance sombre, des psychés torturées, et un personnage principal avec une personnalité atypique, attachante ou marquante, voire toutes en même temps. C'est en tout cas ces polars qui attirent le plus mon attention.
Ici, on est plus sur du cluedo que sur une histoire dans laquelle on s'engage. Donc, j'étais bien obligé de passer dans la rue morgue, mais en-dehors d'un dénouement qui est sans doute devenu culte pour les aficionados de la lecture, j'ai lu tout cela avec un certain détachement.