Parfaite illustration du roman qui se mérite, Dreamcatcher se nourrit du fantasme américain d'une invasion extraterrestre larvée et dissimulée par un gouvernement prêt à tous les sacrifices pour que l'affaire ne sorte pas. Ce postulat de départ qui peut rebuter, associé à d'interminables descriptions d'actions militaires, fait que les 350 premières pages pourront s'avérer parfois pénibles à parcourir. Passé cette première partie, Stephen King saisit suffisamment le lecteur pour l'embarquer définitivement dans cette histoire d'amitié ponctuée de flash-back, qui évoque forcément le meilleur de Ça, dont il partage l'univers. Donc oui, le voyage vaut le détour, pour peu que vous fassiez suffisamment confiance au King pour ne pas abandonner votre lecture en route.