Une véritable pan-nas-se pour moi qui ne dispose que de rudiments de rudiments en matière de philo. Ce livre a accompagné mes premiers bains de soleils de 2017 dans la sagesse autant que dans le laisser agir.
En matière de développement personnel, j'en retiens les choses suivantes:
- le bonheur dépend de notre physiologie autant que de notre mental... > donc quand le moral n'est pas bon, lister les conditions de vie: sports, alimentation, air, soleil, pour voir si ça ne vient pas de là
- ...ainsi que de la qualité de nos interactions > donc connaître ses besoins et ne pas travestir sa nature: si on adore la dynamique de groupe on va en groupe, rester en groupe au maximum :)
- le bonheur c'est donner un sens à sa vie > donc si on cherche un bonheur stable déjà, chercher du sens à l'échelle de sa vie pro, familiale, de son mode de vie, de son cadre de vie...
- le bonheur c'est une question d'intensité > ...; mais c'est aussi donner du sens à de petites choses, y accorder de l'importance, prêter a-tten-tion à toutes ces petits plaisirs: ce sourire, ce regard, cette conversation, cette pièce de théâtre, cette nuit d'amour, le bruit de cette page tournée, ce voyage entre amis, cette fleur qui éclôt, etc... you name it ! :)
- le bonheur en un mot c'est: "aimer la vie" plus que "la vie qu'on mène", parce que comme continuent de le dire les taoïstes, on ne se bat pas contre la vie: on l'observe, l'accueille, entre en empathie avec elle, la comprend alors, et s'adapte. Aimer la vie devant le dogme quel qu'il soit: de la Terre et de l'expérience pure ou du Ciel et de la Toute-Connaissance en tant que tel, on trouve un "juste milieu" comme le disent les bouddhistes, dans chacune de ses actions.
En matière de philosophie:
- une belle découverte de Spinoza, ici lié à Nietzsche et à Schopenhauer, dans des colorations différentes (Spinoza était solitaire mais joyeux; Schopenhauer toujours malheureux) qui a analysé avant Freud l'importance des sentiments, le prisme à travers lequel, seul, nous percevons notre réalité. Nos sentiments sont liés à notre système nerveux et donc à l'idée que nous nous faisons de la réalité. En changeant notre perception des choses, nous changeons nos sentiments par rapport à elles, et donc notre expérience de la vie en général.
- un belle découverte des taoïstes également dont je ne connaissais que très peu de choses, si ce n'est leur influence en Chine. ^^ Je comprends maintenant que leur philosophie est au coeur de la sagesse grecque antique: si Tao signifie "ce qui est insaisissable": ne parle-t-on là bien du bonheur ? Ne parle-t-on pas dans la philosophie grecque antique bien de l'amour de la sagesse plus que de la sagesse elle-même ? Je vois là un parallèle qui me fait arriver à la même conclusion que Lenoir qui n'a plus à la plume dans son dernier chapitre que des citations de parcours humains difficile, comme cette femme déportée à Auschwitz pendant la seconde guerre mondiale, et qui se sent toujours libre de voir le bonheur dans son coeur malgré les circonstances. Cette conclusion de Lenoir avec l'exemple de cette femme c'est qu'il y a autant de bonheur que de personnes, et peut-être même, que de choses ? ... :)