Un monument de la SF qui se lit Dune seule traite.
Qu'il est difficile de démarrer ce billet ! J'ai envie de dire tellement de choses à propos de ce 1er tome que je ne sais pas par quoi commencer. Je vais donc opter pour la solution de facilité : l'analogie. Pour la comparaison, je vais prendre une série/saga qui a le vent en poupe : Game of Thrones. Comment décririez-vous cette fantastique fresque humaine en une poignée de lignes ? Une lutte de pouvoir entre plusieurs familles. Avec un Mur géant. Des marcheurs blancs. Des loups. Une corneille à trois yeux. Des assassins sans visage. Des dragons. Des eunuques manipulateurs. De l'inceste. Un nain. Un hiver qui arrive. Encore d'autres éléments ?
Eh bien Dune c'est pareil.
J'ai envie de vous parler de l'enseignement Bene Geserit. De la lutte entre les Atréides et les Harkonnems. Des Faiseurs. De la fonction de Mentat. De l'épice. De la prescience. De la Guilde. De l'Empire. Des ornipthères. De la légende de Muad'Dib. De la maîtrise du krys par le peuple fremen. De Dame Jessica. De la vie sur Arrakis. Des conseils de Thufir Hawat et de Duncan Idaho. Des Révérendes Mères. Et d'encore d'autres choses !
Tellement d'autres choses...
Dune c'est un univers incroyable. Mais tellement cohérent. La première centaine de pages (d'un format poche qui en compte 800) est très austère car on nous plonge directement dans l'action alors qu'on ne comprend rien. On est assailli par les termes, les personnages, les lieux, les enjeux et on ne s'y retrouve pas. Du moins, on capte difficilement qui est qui, qui fait quoi, qui veut qui, qui veut quoi. Et puis ça vient. D'un coup.
Sans prévenir on reconnaît les personnages, on se familiarise avec les situations des familles, on cerne les enjeux des différentes entités. On voit se dessiner les contours des complots. On voit arriver certaines trahisons. Mais pas toutes. On perd des personnages en route. On est triste. On est à fond dans le bouquin, on arrive plus à le lâcher et là on arrive à la fin. On est épuisé. On fonce sur internet pour se renseigner et on apprend que F. Herbert est décédé avant de donner une conclusion à son histoire. On crie à l'injustice....
Dune c'est tout ça et plus encore. J'ai pris un pied monstrueux avec ce bouquin. Le style est fluide et réellement simple d'accès. C'est d'ailleurs pour ça qu'au début on est noyé. Mais au final c'est réellement une force puisqu'on arrive plus à s'arrêter de lire. On veut savoir ce qu'il va se passer. On veut savoir s'il y aura vengeance. Si les prédictions se réaliseront. Et si oui, à quel prix !
Même si l'histoire de ce 1er tome se suffit à elle-même, j'ai malgré tout envie d'en découvrir plus donc je lirai la suite. Je suis tombé amoureux de la planète Arrakis. Et je me suis attaché à bon nombre de personnages qui transpirent la classe.
Dune est un livre à lire.
Qu'on aime la SF ou non.