Le monsieur a sûrement le coup de main pour les caractères et les petites histoires de la vie. Mais au final tout est noyé dans un style grandiloquent qui écrabouille le réalisme du personnage principal à grands coups de tatanes verbieuses (la narration étant à la première personne, ceci explique cela). Du coup, c'est surjoué, tout est soit indiciblement beau soit abyssalement dramatique, et manque cruellement de demi-teinte - notez comme la récurence des adverbes peut être agaçante. Ajoutez un peu de sourire extatique devant la beauté de la nature et, bonsoir, vous lisez Echine.
Pour un type qui prend soin d'expliquer à plusieurs reprises que le style fait l'auteur et saupoudre le tout de citations anglosaxonnes classieuses, j'ai trouvé ça fort.
Bon, j'ai quand même lu jusqu'au bout, par pitié pour les personnages, parce qu'ils sont attachants, et que ça s'avale vite. Toute la fin est très bien fichue question rythme, derniers effets d'attente et déroulement des multiples mini-intrigues. En fait, le scénario est bien, et ça suffit, pourvu qu'on soit perméable aux gens qui emploient "poudroyer" à tord et à travers.