Dans l'ensemble, le livre est plutôt prenant et pas mal ficelé.
Toute la partie "journal" est vraiment bien, la genèse du "mal" aussi, psychologiquement, dans ce livre, les "méchants" sont justes, la répétition "victime/bourreau" bien dépeinte.
Par contre, la psychologue, Garance, elle, n'est pas cohérente psychologiquement parlant. Soit on est dans le contrôle, soit on n'y est pas. Les explications sur sa soudaine faiblesse sont faibles, justement, pas vraiment logiques.
Dans le but de multiplier les fausses pistes, l'auteure n'a pas bien maîtrisé la cohérence du personnage principal, ce qui est dommage.
A la fin également ses explications quant à la genèse et au pourquoi des événements ne sonnent pas juste pour moi vu qu'elle reste très freudienne. Perso, je "sais" pour l'avoir vécu, que c'est Alice Miller qui a tout juste dans son interprétation du "mal", et non Freud. L'auteure a juste sur le fond, mais elle est à côté sur la synthèse et les explications, c'est dommage.
Après, ça mettra mal à l'aise, voire en colère, les gens qui ont connu ça et l'ont nié et/ou oublié et/ou justifié/pardonné à la légère, et/ou reproduit, (et jamais travaillé avec un psy) parce que c'est quand même drôlement bien vu (côté " transmission de psychopathies". Et ce côté "transmission familiale" qui reste vraie dans tous les domaines, des névroses les plus légères aux psychopathies les plus lourdes...).