Je ne l'ai pas lâché.
Ce livre est dingue.
Donc, oui, ça cause drogue, ça cause sexe, ça cause violence. Certes. Mais ce bouquin a aussi le don de vous tenir en haleine. Pour la première fois de ma vie, j'ai lu dans le train, plutôt que d'écouter ma musique à pleine volume, en essayant de chantonner, en vain, de l'électro. Aaaah, c'est prenant. Ça prend appui sur vos tripes et ça ne vous lâche plus. Et ça fait de la balançoire sur vos nerfs, aussi. Ah ça oui.
C'est pas choquant, mais ça retourne quand même un peu la tête. Parce que le langage est cru, pur, sans fioritures, sûrement. Une chatte est une chatte, des corps sont des corps. Et quels corps ... Les images qui naissent dans notre cervelle, tiens, elles sont amères, acides, pouah. Même en fermant les yeux, on les voit encore. Ces corps. Ces grimaces. Ces chairs exposées. C'est magiquement glauque. C'est, vous savez, la beauté de l'horreur, qui effraie, qui fait reculer.
Je n'ai peur de rien, alors j'ai tout dévoré, sans ciller. Le SM, la scatophilie, j'connais. 'fin, j'ai Tumblr. Donc bon.
Mon premier Murakami. Il m'a bien plu. Je suis conquise. Alors je continuerais yeux fermés dans cette lignée. Offrez-moi la suite sans plus tarder.