Attendre Oreste
Simone Weil voyait dans cette tragédie de Sophocle un amour implicite de Dieu. Si le mythe d'Oreste a été repris par tous les grands tragiques, Sophocle s'attarde sur sa sœur, Electre, qui ne renonce...
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le 31 mai 2024
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Simone Weil voyait dans cette tragédie de Sophocle un amour implicite de Dieu. Si le mythe d'Oreste a été repris par tous les grands tragiques, Sophocle s'attarde sur sa sœur, Electre, qui ne renonce pas à l'idée de réparer l'injustice subie par son père Agamemnon, tué par sa femme Clytemnestre et son amant Egisthe qui a pris son trône. Seul a pouvoir corriger cet affront, Oreste se fait attendre et sa sœur Electre ne transige pas, restant près du palais à attendre son frère aimé, ses longues lamentations clament à la fois son amour et l'espoir d'une délivrance.
A l'instar d'Antigone, Electre ne se soumet qu'aux dieux, aux lois non écrites et à l'amour du prochain et fait face l'injustice.
Pour Weil, étudier les anciens grecs antiques c'est s'apercevoir de l'intuition préchrétienne, ici l'idée sous-jacente d'une attente, d'une apparition, l'espoir d'une grâce ou d'une délivrance. Pour la philosophe, Oreste est le salut que Electre, l'âme, est prête à recevoir.
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le 31 mai 2024
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