Elliot du Néant par GuixLaLibraire
"David Calvo mêle vraiment un univers délirant, dont certains passages (notamment plusieurs avec un morse et des macareux, accompagné de violons et du ressac de la mer) font penser à l’esprit torturé de Lewis Carroll, d’autres sont une ode à la poésie, particulièrement celle de Stéphane Mallarmé qui semble être la première inspiration de Calvo pour son interprétation du Néant. [...] Emballez le tout avec un humour subtil (qui a certain moment m’a arraché des petits rires dans le métro, et il en faut pour me dérider en public) dispensé par un panel de personnages savoureux et sublimé par la beauté (!) de l’esthétisme des années 80 (aaaahhh… Nick Kershaw et The Riddle). Les personnages sont vraiment très attachants, particulièrement celui de Bracken, artiste paumé au parcours chaotique semé d’échecs et qui semble enfin, grâce au Néant et à la recherche d’Elliot, trouver sa place dans l’univers (et qui, selon l'interview de Calvo, laisse penser qu'il s'agit d'une partie de lui-même). C’est ce qui rend la chute du roman monstrueuse et phénoménale… "