recherche homme providentiel désespérément
Çà commence mal, Matthieu Pigasse débute son essai en évoquant 5 crises qui forment une crise totale (eco, financière, morale, sociale et politique). L'écologie ou la raréfaction des énergies fossiles sont tout simplement ignorées...
Page 75, je lis :"La durée du travail (....) elle a (...) reculé à peu près partout, mais en France plus qu'ailleurs. Nul besoin d'épiloguer: si la durée du travail par tête baisse, la productivité du travail recule"
J'ai du mal à croire qu'un directeur de banque ignore la définition de "productivité du travail" (wikipedia: si le travail est mesuré en nombre d’heures travaillées, la productivité sera égale au ratio entre la quantité produite sur une période temporelle et le nombre total d’heures travaillées par les employés pendant cette période.)
Si je fais travailler 1 personne 100 heures par semaine, elle sera moins productive que si je fais travailler 5 personnes reposées 20h par semaine.
Tout n'est cependant pas à jeter dans "Éloge de l'anormalité" j'ai apprécié son plaidoyer pour une Europe unie et forte, les anecdotes racontées quand il travaillait au cabinet de Fabius.
Ou sa défense du vivre ensemble:"Nous sommes devenus indifférents au vivre ensemble et nous nous sommes repliés sur nous-mêmes, abandonnant nos responsabilités et laissant aux autres le champ public - c'est à dire à personne ou alors aux ennemis de la démocratie, extrémistes, fanatiques, populistes..."
Il conclut en expliquant que la solution ne peut venir que d'un homme (politique) providentiel à la Roosevelt qui seul serait capable de redonner espoir et un cap à la France et l'Europe. Un peu étonnant alors que quelques pages plus tôt il évoquait de "Do It Yourself" des punks: faites les choses vous même , n'attendez pas qu'on les fasse pour vous.
Bref un bouquin vite torché et vite oublié.