À l'image du Vieux, qui ne s'encombre pas des contraintes légales pour mettre ses hommes au travail, l'auteur, lui, ne s'embarrasse d'aucun souci de crédibilité pour faire avancer son intrigue. La cohérence n'est pas son problème et il la tourne d'ailleurs ouvertement en dérision, allant jusqu'à mettre dans le même panier la langue employée à son service. Une fois qu'il a accepté ce postulat, le lecteur n'a plus qu'à se laisser embarquer dans cette histoire qui, malgré tout, fonctionne plutôt bien. Les personnages sont à leur place, le vocabulaire dans son jus, l'humour provocateur et la narration, imagée, compte quelques digressions inventives, notamment celle qui fait s'interroger le commissaire sur la nécessité de créer la profession de gifleur. Gifleur diplômé de l'État. Et, bien entendu, quelques portraits bien senti des anonymes de la figuration.
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