C'est un Roman. C'est de la Fiction. La liberté de l'Auteur est absolue. Mais d'où tirer une telle inspiration, sinon de la réalité : Ne dépasse t-elle pas souvent l'imaginable ?
Evidemment Monsieur Kourouma nous parle de l'Afrique, des gouvernement post-coloniaux et de ses dictateurs.
Le trait est volontairement épais, la caricature semble évidente, et pourtant, on sent bien qu'elle n'est pas toujours là où elle en a l'air. Il en est dit beaucoup, énormément même, et cette fiction "caricaturo-caustique" n'est pas qu'un moyen pour l'auteur de pouvoir "balancer" en étant à l'abris, c'est aussi le ton de sa tendresse, de sa compréhension et de sa pudeur peut-être aussi : Oui il dévoile beaucoup, mais il reste du mystère, du jeu avec nos fantasmes de l'Afrique.
Truculence des mots, puissance des images, cocasserie, situations absurdes, violence, humour.
Pas à prendre au pied de la lettre,... mais pas non plus exempt de clefs pour appréhender l'Afrique et sa situation.