Après le suicide de son meilleur ami, figure complexe, contradictoire et, on le devine, mentor, Nortatem décide de s'isoler dans les forêts du Vermont. Il s'empare au moment de partir d'un livre trouvé chez une amie commune. Pendant près de deux mois, il va, grâce aux récits métaphysiques et spirituels que contient le livre en question, apprendre à grandir, à laisser partir le souvenir de son ami et à se réconcilier avec lui-même et les autres. Ces récits semblent d'ailleurs avoir des répercussions sur la réalité avec l'apparition de personnages étranges dans la vie de Nortatem et qui vont l'aider à se relever.
Difficile de décrire toutes les émotions qu'un tel livre peut provoquer chez le lecteur tant il touche à l'intime. Foisonnant et généreux, s'inspirant aussi bien du soufisme comme de la kabbale, le roman est avant tout une magnifique histoire d'amitié et d'amour. Le livre arrive à produire ce miracle pas si commun : parler du général en partant du particulier. En ce sens, j'ai souvent pensé à ce que j'ai pu ressentir lors de ma lecture de l'Insoutenable légèreté de l'être de Kundera, en plus mystique, avec ce récit parsemé de considérations sur la vie en général et qui bouleverse par sa sensibilité et sa clairvoyance.