Un poids dans la gorge qui ne s'en ira pas...

Je déterre ma critique de ce livre (qui date de 2008 et de mon ancien blog) qui restera pour moi un des meilleurs bouquins qui m'ai autant prix aux tripes :

Il faut d'abord noter que ce roman est une autobiographie, de là, on comprend tout.

En plein cœur raconte l'histoire d'un trentenaire qui vit entre son boulot, ses potes, sa femme (et sa petite fille de 3 ans), le foot et... ses autres conquêtes.

On découvre son monde : la façon dont il trompe sa femme le soir en boîte, sa passion pour le foot, son très bon travail et surtout l'amour qu'il porte à sa femme et sa petite fille malgré ses « débordements ».

Seulement voilà, arrive ce que l'on ne peut prévoir : on dépiste un cancer du sein chez Carmen (sa femme).

De là va suivre une descente aux enfers plus ou moins gérée avec les débordements, les peurs, les doutes et tout ce qui peut suivre lorsque l'on est un couple de 35 ans, que l'on a une petite fille, des amis qui nous aiment et la vie qui nous souriait.

Je pourrais vous parler de la légèreté de l'écriture et du ton crû employé mais se serait rabaisser la puissance de ce livre. Car derrière les blagues, les sorties entre potes et l'arrogance de Stijn se cachent les blessures et le mal-être. La tension qui plane n'y est que plus forte.

On compatit, on souffre, on pleure de rage avec Stijn. On se demande ce qu'on aurait fait à sa place. On se demande comment il a tenu le coup. On l'accompagne aux chimiothérapies, on est avec lui lorsqu'il s'occupe de sa femme, lorsqu'il part en coui**** le vendredi soir en boîte et lorsqu'il regrette.

On ne sort pas de ce roman indemne. Car la fin est tragique, comme cette putain de maladie. Et lorsqu'arrive l'heure de l'euthanasie (légale aux Pays-Bas), on s'agrippe à la page et on pleure en silence.

Je garderais ce livre toute ma vie.

Une ode à la vie et à l'amour. Merci Ray...