Virgil retconne les origines fratricides des romains en écrivant une prequel à l'histoire de Romulus et Remus, laquelle est une suite de l'Odyssée (Illiad II : Odyssey).
En guise de héros, nous n'avons pas un Ulysse pétri de stratagèmes mais un Énée, pieux et un peu chiant il faut l'avouer. Énée est un fils à maman (qui est Vénus, rien que ça) laquelle va user de plein de stratagèmes dans ses aventures pour l'aider. Ça ressemble un peu à une copie de l'Odyssée mais c'est un peu plus subtil que ça.
En effet, la deuxième partie de l'Énéide est plus une copie de l'Iliade. Et Virgile détourne souvent les idées d'Homère. Par exemple, Énée descend aussi aux Enfers, mais il le fait accompagné par une déjantée Sibylle. Et il en voit beaucoup plus qu'Ulysse.
Niveau romantique, c'est comme dans une série télé. Au début, il est marié à Créüse, une princesse troyenne. Quand ils quittent Troie, elle disparaît et on l'oublie rapidos. Ensuite, vient Didon la reine de Carthage. Là, c'est la love story torride avec du Coldplay en musique de fond. C'est pas comme Ulysse qui est "prisonnier" de Calypso pendant sept ans. C'est une romance bien rapide parce qu'Énée est un lover mais surtout pieux alors il s'en va (et Didon aussi, sur un bûcher). Ensuite il y aura Lavinie, mais pour sortir avec elle, Énée va devoir se battre (littéralement) contre un type trop badass - Turnus.
L'épisode 5 est quand même un peu pas bien avec les jeux d'Anchise qui sont super longs et vraiment pas très intéressants. On y voit cela dit pour la première fois Euryale et Nisus, un couple pédérastique. Au final c'est surtout par ses personnages que l'Énéide se distingue des œuvres d'Homère. Mention spéciale à Camille, une guerrière amazone consacrée à Diane qui est carrément trop forte.