On retrouve avec plaisir l'écriture simple et gracieuse d'Agnès Martin-Lugand.
Malheureusement, ce n'est pas la seule chose de similaire entre cet ouvrage et Les gens heureux lisent et boivent du café, son premier roman. Le personnage principal d'abord : une femme qui a la trentaine, peu sûr d'elle, incapable de se débrouiller sans un homme à ses côtés. Puis un déclic, la mort pour l'une et la révélation d'un (petit) secret de famille pour l'autre. Et puis comme par enchantement, ces deux personnages principaux se muent en femmes fortes et désirables. Les relations hommes-femmes sont également proches entre ce roman et la suite des Gens... (La vie est facile ne t'inquiète pas). On y retrouve donc un triangle amoureux banal : l'époux est la figure même de l'homme avec lequel aucune femme ne voudrait se réveiller au bout de 30 ans de vie commune, l'amant est l'homme dont toute femme a rêvé au moins une fois dans sa vie. Beau, prévenant et surtout sexuellement actif. ça la change Iris. Nous moins.
Alors oui, il y a des similitudes entre ses différents romans, et si on ajoute à cela, le style similaire de l'auteur, on obtient un roman qui laisse quelques peu sur sa fin.
Néanmoins, en parlant de fin, celle-ci vaut le détour et est, pour moi, l'intérêt majeur du roman (si on omet sa qualité indéniable de se lire rapidement).
En bref, un roman à lire sur la plage et pour toutes celles qui se sentent étriquées dans leur petite vie parfaite (ça devrait vous donner quelques sueurs froides.. ;) )