C’est dans un univers plutôt contemporain au nôtre, bien que légèrement futuriste, qui s’ouvre à nous, dans lequel Death-Cast a été créé, si vous recevez un appel de leur part, c’est qu’il ne vous reste plus qu’une journée à vivre. On ne sait pas comment, pourquoi ou quand, tout ce que l’on sait c’est que ça arrivera avec certitude, pendant les 24 heures qui suivent, vous ne pouvez rien y changer, rien contourner, ils ne se trompent jamais dans leurs prédictions malheureusement. Nous nous sommes tous déjà demandés ce que nous ferions s’il nous restait une journée à vivre, c’est ce que ce service offre, la possibilité de tout mettre en ordre, de profiter de ces dernières heures comme nous le souhaitons et ainsi, de vivre pleinement, jusqu’à la fin. C’est dans ce cadre, que nous faisons la connaissance de Matéo et Rufus, à peine 18 ans, ils ont tous deux reçu cet appel fatidique, ils ne se connaissent pas, mais grâce à une application, ils vont se trouver, pour passer leur dernier jour ensemble. Avec ce roman, je découvre enfin la plume d’Adam Silvera et je peux déjà vous dire que ce ne sera pas la dernière fois, tant j’ai été sous le charme, tant j’ai été soufflée par la puissance de ses mots, de leur qualité indéniable, de celle qui vous embarque, pour vous marquer à jamais. Au travers de ce récit, c’est l’urgence de vivre, de ne pas seulement se laisser porter, ou même survivre, non, de profiter de chaque instant, de réaliser ses rêves, de dire tout ce que l’on a à dire, pour ne rien regretter, pour qu’à la fin, notre parcours soit exactement celui que l’on avait espéré. Un sujet universel, merveilleusement traité, difficile par bien des aspects, il est pourtant d’un réalisme saisissant, poignant dans sa sensibilité, dans sa justesse, il parlera à nos cœurs et à notre âme, avec une force extraordinaire. Alors bien sûr, l’intrigue n’a rien de simple, on sait ce qui va arriver à nos héros, pourtant, on garde toujours cet espoir secret, parce que plus nous apprenons à les connaître et plus on s’attache à eux, plus on voit l’injustice de leur situation, parce qu’ils sont trop jeunes, parce qu’ils ont encore tant à vivre. Mais ils forcent notre respect, par leur courage d’aller jusqu’au bout, de faire de cette dernière journée, la plus belle qui soit, avec leurs amis, leur famille, des adieux aussi déchirants, que d’une beauté sans égal, parce que l’amour sera omniprésent, sans jamais être obscurci par cette issue.
« C’est moi qui m’inflige ça. Je m’empêche d’avancer. J’ai passé des années à ne rien faire pour avoir une vie plus longue et regardez où ça m’a mené. Je suis sur la ligne d’arrivée, mais je n’ai jamais été dans la course. »
En bref : Et ils meurent tous les deux à la fin, c’est un roman bouleversant, poignant de sincérité, il nous entraîne à travers cette ultime aventure, la dernière journée de ces deux âmes d’exception, qui se sont trouvées trop tard, mais qui ont vécu ce qu’ils avaient à vivre, sans regret, ils nous transmettent cette leçon de vie percutante, que jamais nous n’oublierons et qui restera toujours dans un coin de ma tête, me rappelant de vivre, comme si c’était le dernier jour !
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