ET je danse, aussi est un roman épistolaire. J’aime beaucoup ce style de roman qui donne généralement un dynamisme à l’histoire.
Ici, nos protagonistes principaux sont un homme arrivant à la soixantaine et d’une femme dans la trentaine. L’un est un grand écrivain ayant eu le prix Goncourt, l’autre est en pause professionnelle suite au décès de sa mère. Leur correspondance commence par la réception d’un colis au domicile de l’Écrivain.
Au fait, connaissez-vous la définition d’un ami ? C’est quelqu’un que vous pouvez appeler à trois heures du matin pour lui dire : je crois que j’ai fait une très grosse bêtise, peux-tu venir avec une bâche et une pelle ? Et il vient.
L’originalité ou plutôt, disons la modernité de ce roman serait les échanges non pas postaux, mais de mail. Bah oui il faut vivre avec son temps et les nouvelles technologies. Les mails permettent un style beaucoup moins pompeux que le courrier classique. Mais pour moi, il ôte un charme par rapport aux romans de cette sorte.
Après je suis moyennement convaincu par l’histoire. Je comprends la souffrance de l’amour disparu. Mais au départ, l’auteur se refuse à toute correspondance, il est légèrement ours le môssieur mais pourtant il se prête au jeu. Il se livre très facilement. Raconte la disparition de sa femme, son passage de la page blanche, ses enfants …Et je trouve la jeune femme parfois un peu trop familière, à raconter son pomponnage pour un rendez-vous, ses épilations …bref, pour moi il y a un couac dans le réalisme de l’histoire. Surtout que cela ne fait pas des années de correspondance non plus .
Au final, je n’ai pas été embarqué par cette histoire. Pour le coup, le dynamisme n’est pas passé par ici.
https://lesciblesdunelectriceavisee.wordpress.com/2017/05/31/et-je-danse-aussi-jean-claude-mourlevat-et-anne-laure-bondoux/