C’est l’histoire de Ferdinand, un veuf de 70 ans. Et surtout d’une grande maison – la sienne – désespérément vide depuis la mort de madame et du départ de la petite famille de son fils : Roland, Mireille et des deux Lulus (Ludo et Lucien, leurs enfants).
C’est l’histoire d’un remplissage de mûrs froids, d’un retour à la vie. Un optimisme à toute épreuve auquel rien ne résiste. Tout commence un jour de pluie. Il flotte à n’en plus finir. A en démoraliser un régiment d’escargots. Le toit de madame Marceline, la voisine, est troué. La maison prend l’eau. On craint qu’elle ne s’effondre (oui, c’est à ce point-là). Ferdinand, n’écoutant que son grand cœur, va chercher madame et la ramène sous son bras. L’installe au coin du feu, lui prépare une soupe chaude et un bon lit. La dame s’étonne (le lecteur aussi… un peu). L’homme se récrie : « Mais votre maison ressemble à un aquarium et la mienne est bien trop grande. Alors… » Marceline en convient, remercie et s’installe. Fin de l’acte un.
L’acte deux démarre tambour battant. Tata Gaby (la tante et mère adoptive de Mireille, la bru) est claquante. Guy (le tonton et père adoptif) se laisse mourir pour rejoindre rapidement la compagne de sa vie. Il est bien près de réussir quand Ferdinand entre à nouveau en scène. Et le duo de se retrouver trio.
Les actes trois et quatre sont menés de front. Deux vieilles filles (88 et 95 balais) sont vaguement menacées par un petit neveu (ou un truc approchant). L’indélicat aimerait virer les mamies pour récupérer leur maison. Pas une histoire très clairement énoncée, mais on s’en cogne : ce qui est important, c’est évidemment Ferdinand qui… patati, patata, la petite communauté du bonheur comprend maintenant cinq personnes.
Il faut encore ajouter Muriel, une étudiante en école d’infirmière qui avait des grosses galères de logement. Et ça tombe bien, car au moment où elle se désespère au téléphone avec un agent immobilier, devinez qui passe par là et surprend la conversation ? Ben si, Ferdinand justement ! Et de six : mademoiselle est logée et nourrie contre quelques heures de gériatrie auprès de Hortense, la doyenne presque centenaire. Puis, Kim est enrôlé pour donner un coup de main au potager.
Et puis, naturellement, Paulette…
Un livre extraordinaire. Tout le monde est hyper gentils (surtout Fer…, mais je l’ai déjà dit, non ?). Tout le monde s’entend parfaitement bien, s’adapte sans problème aux autres. On vit dans un monde absolument merveilleux. « Bonjour Ferdinand, Bonjour Marceline, Bien dormi ? Oh oui et vous ? » Sourires niais sur les lèvres, petite mélodie guillerette en fond sonore. Et le tout coloré en rose pastel.
L’écriture ? Quoi l’écriture ? Ah, l’écriture… Ben y en a pas d’écriture. Pas de style. Des mots très simples mis les uns derrière les autres. Du langage parlé couché sur le papier et qu’un gamin de huit pourrait lire sans ânonner.
Mais assez critiqué ! C’est un petit livre qui m’a ennuyé après trois pages mais qui a tout de même fini par me tirer un ou deux sourires grâce à une ou deux situations sympathiques. Un bouquin pour grand dépressif désireux de s’en sortir et de remonter la pente. Un bouquin qui pourrait être remboursé par la Sécu et qui se termine en deux heures à condition de ne pas en attendre autre chose qu’un bonbon assez insipide et vaguement acidulé. Parfait pour la plage, un œil sur le bouquin et le second à surveiller la construction du château de sable des enfants.
BibliOrnitho
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le 3 déc. 2013

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