Clyde est un gay de 35 ans qui a une vie de merde et ne s'en rend pas bien compte. Alors il passe 400 pages à se lamenter sur son sort, entouré d'une galerie d'écorchés qu'il côtoie sans vraiment les apprécier, leur trouvant une vie encore plus merdique que la sienne.
A la fin, tout le monde s'en sort plus ou moins bien, sauf lui...la vie c'est comme une boite de chocolats.

Je suis amer parce que j'avais beaucoup aimé mon premier McCauley (L'art de la fugue) et j'ai réalisé assez rapidement que "Et qui va promener le chien?" raconterait une histoire très voisine en jouant sensiblement sur les mêmes ressorts et mettant en scène sensiblement la même galerie de personnages.

Par conséquent, j'aurais apprécié ce livre si je n'avais pas lu l'art de la fugue. Le ton est juste, les portraits bien acides, l'humour décalé fait mouche...mais ce livre est décidément trop semblable à l'autre et du coup je me demande si c'est le cas de tous les McCauley. Cet auteur a quelque chose mais j'espère qu'il n'a pas écrit six déclinaisons sur le même thème...j'aie envie de lui donner une nouvelle chance, mais pas tout de suite.

Je recommande donc ce livre à ceux qui n'auraient jamais lu de McCauley.

"Il se lança dans un long monologue sur son prof et la série de nouveaux exercices qu'il avait entrepris pour équilibrer le développement de ses épaules par rapport à ses pectoraux, plus un programme spécialement conçu pour réduire la pression sur les rotateurs des poignets et les hanches. Je l'écoutai, littéralement fasciné, mais moins par ce qu'il racontait que par l'abondance de détails que comportait sa description et surtout parce qu'il avait l'air persuadé que çà pouvait m'intéresser. Il me rappelait un ancien ami à moi qui se complaisait à décrire carte par carte ses parties de réussite."

"J'éprouvais un certain plaisir à partager un secret avec mon père. Si ma mémoire ne me trompait pas, nous n'avions à ce jour jamais partagé qu'un secret et cela remontait à l'époque où j'avais douze ans. Nous étions en train de bricoler la tondeuse dans le garage par un après-midi pluvieux quand il s'était levé et retiré dans un coin pour uriner sur le sol dégoutant, couvert de tâches d'huile. Me jetant un regard par-dessus son épaule, il avait dit :"Ne vas pas raconter à ta mère que j'ai fait çà.""
rivax
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le 1 mars 2012

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