D'abord un livre...
Parce que vu que manifestement, peu de monde le sait, bah il vaut mieux le préciser. Et c'est un excellent bouquin. Si on excepte le fait qu'on n'a aucune explication sur le comment du pourquoi...
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Je connais mal les circonstances de la fin de l'empire romain d'Occident, et ce petit bouquin est plutôt éclairant.
L'auteur utilise plusieurs "voix" de personnages fictifs pour nous raconter cet épisode historique, de façon à avoir réunis dans un seul livre tous les avis et points de vue sur les événements (à la fois celui d'un vieil homme ayant été témoin des derniers sursauts de "grandeur" de cet empire et fidèle aux anciens dieux, et celui d'un jeune homme chrétien, son scribe, qui aura à continuer "après" tout ça, et qui se demande bien comment...). Nous aurons donc alternativement la voix du vieux sénateur Tullius Metellus, qui est lui en contact avec tous les personnages historiques réels (Honorius, Atalle, Alaric, Saint Augustin, etc), et la voix de Sextus Saro, le jeune scribe. Entrecoupés de passages narratifs et descriptifs de la succession d'événements ayant mené à l'échec des négociations, et au sac de Rome par les Wisigoths.
Beaucoup de remarques personnelles et pointues sur la politique et les hommes de pouvoir tombent comme des couperets, je n'en ai cité que quelques unes sur Babelio, j'ai bien apprécié.
Gilles Cosson est un auteur décrit comme "homme d'affaire et politique". Inconnu pour moi au bataillon, c'est pas un "vrai" politique, de ce fait. Ce qui n'a rien d'étonnant au vu de ses opinions bien tranchées sur le sujet. Son constat sur la vanité et l'inanité des gens de pouvoir lors de la décadence de Rome, est on ne peut plus acerbe, cynique, voire désespéré. Et profondément d'actualité, qui plus est.
Et cela rejoint tout à fait mes propres opinions sur le sujet, ce qui participe à mon enthousiasme sur ce bouquin. Il m'apparaît comme un auteur intelligent, humaniste et très intéressant, avec des questionnements métaphysiques profonds. Si j'ai le temps un de ces jours, je me pencherai sur ses autres écrits.
Les moins : le style un peu pompeux parfois, surtout au début, il faut un temps d'adaptation pour s'habituer.
Et il est un poil court. J'aurais apprécié plus de développement du côté d'Alaric "l'envahisseur"...
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Créée
le 9 mars 2019
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