« Éthique à Nicomaque » est un livre qui peut paraître tout d’abord plutôt ardu et qui demande une attention soutenue pour ne pas se perdre en route.
L’énumération un peu scolaire des vertus et des vices peut paraître parfois ennuyeuse mais lorsqu’on arrive à la dernière partie, on comprend toute la cohérence et la puissance de l’ensemble.
On se trouve donc emporté comme un morceau de bois par un puissant fleuve de montagne , avec une seule envie : tout relire pour comprendre toutes les innombrables finesses et subtilités.
Le surnom d’Aristote est « le bâtisseur » , je trouve que cela lui va fort bien tant il a posé les bases de réflexions pour les millénaires à venir.
Certes l’ampleur des disciplines couvertes par son œuvre contribue fortement à sa grandeur, mais autant que la quantité c’est la qualité des raisonnements qui est étourdissante.
Je partage tout à fait la conclusion du livre, à savoir un goût pour l’activité intellectuelle qui nous élève mais même sans partager ce point de vue l’« Éthique à Nicomaque » constitue un ouvrage incontournable pour qui se pose des questions de fond sur la nature des choses traitant à la vie humaine.
En ces temps un peu troubles ou le monde vacille sur lui même faute d’éthique, j’avoue que la lecture de l’« Éthique à Nicomaque » représente une lecture des plus nécessaires.
Je pense tout à fait sincèrement que les théories d’un génie comme Aristote seraient capable de changer le monde en le rendant meilleur mais comme lui même le dit si modestement « les arguments sont insuffisants pour changer le plus grand nombre ».
Restent l’éducation et les habitudes…encore faut il avoir la volonté de les mettre en application.
Pour ma part entre recherche d’équilibre et activités intellectuelles j’essaie de m’y atteler en suivant à mon modeste niveau les traces du Maître.
Et vous, quand commencez vous ?
Éthiquement votre.
La critique complète ici :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2020/12/ethique-nicomaque-aristote.html