Drôle de roman qui sort des sentiers battus.
Australie, Galles du Sud, milieu du XXème siècle (de ce que j'ai pu comprendre).
Holland est devenu propriétaire d'un bout de terre désertique. Sa lubie à lui, ce sont les eucalyptus, les centaines de variétés qui existent, la plupart poussant sur le sol australien. Son but : planter sur sa terre un spécimen de chaque espèce répertoriée. Après de longues années de labeur et de persévérance, son rêve se réalise. Il le remplace alors par une autre lubie, moralement discutable : marier sa fille unique, la belle Ellen, à l'homme, jeune ou vieux, australien ou étranger, qui réussira l'exploit de donner à chaque eucalyptus son nom vulgaire ou son nom scientifique. Alors que défilent les soupirants, Ellen, perchée dans une tour où elle nourrit les oiseaux, se refuse à toute émotion et à toute ambition personnelles, soumise en apparence, résignée à ne jamais se marier étant donnée la difficulté du défi...
Je n'ai jamais eu une grande appétence pour la gent arboricole et de ce fait, j'ai été assez rapidement lassée par les descriptions multiples desdits eucalyptus. De plus, il s'agit d'un de ces romans gigognes où les histoires dans l'histoire s'emboîtent les unes dans les autres, et se multiplient presque à l'infini, autre source d'ennui en ce qui me concerne.
Il y a pourtant une belle sensibilité et une grande poésie dans ce récit mais l'auteur n'a pas réussi à m'emporter dans son conte moderne. J'ai seulement goûté de loin l'exotisme de l'Australie, cette île grandiose tout à la fois hostile et fascinante.