Il s’agit d’un livre de 32 pages à destination des enfants, publié en 2015 par 40 éditeurs jeunesse qui soutiennent les réfugiés. Il est assez médiocrement illustré par Serge Bloch, et comprend surtout un texte de Daniel Pennac, texte qui commence de façon un peu difficile pour les enfants mais qui, passé la première page, est beaucoup plus accessible, très pertinent et plutôt percutant. Il décrit très bien les processus de déshumanisation qui nous permettent au final d’accepter l’insupportable, voire de dénigrer « ces hordes d’étrangers qui déferlent sur l’Europe »… Comme si nous étions menacés alors que ce sont eux qui souffrent et que nous sommes suffisamment nombreux pour les accueillir, comme cela est bien démontré avec des chiffres. Pennac montre aussi la persistance de ce discours anti-étranger, il énumère une partie des différents mouvements migratoires qui font les Français d’aujourd’hui, sans que cela n’ait posé de gros problèmes. La démonstration est assez convaincante.


L’ouvrage se poursuit avec les définitions de huit termes, comme « réfugié », « étranger » ou « frontière », présentés simplement. La page « économie » rappelle utilement que de nombreuses études montrent que les étrangers rapportent plus d’argent à l’Etat français qu’ils ne lui coûtent, sans parler que les réfugiés acceptent souvent des emplois difficiles que beaucoup de Français refusent de faire.


L’ouvrage n’a rien d’extraordinaire mais il a le mérite d’exister et de rappeler qu’une autre politique est possible en ce qui concerne les réfugiés.

socrate
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le 27 oct. 2020

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