Comme le titre du roman l'indique, Evariste se veut une biographie romancée de la vie d'Evariste Galois, mathématicien de génie. Je partais plutôt enthousiaste pour cette lecture, me disant que ça serait peut-être l'occasion d'étoffer un peu ma culture générale scientifique et m'attendant à un livre un peu dans le même esprit que ceux de Simon Singh. Le problème c'est qu'ici tout est tellement romancé qu'au lieu d'en apprendre plus sur Evariste et ses idées qui ont révolutionné les mathématiques, on se farcit 200 pages d'un intérêt discutable, dans lesquelles la vie du mathématicien est résumée à une crise d'ado sévère et à une bleuette digne d'un des meilleurs épisode de Dawson.
Si on ajoute à cela un narrateur qui semble s'auto-congratuler d'être en train d'écrire le meilleur roman de la décennie et n'a de cesse de faire des adresses au lecteur qui lui donne (surtout si elle est de sexe féminin) l'impression d'être prise pour une dinde niaiseuse, on touche définitivement à l'insupportable.
En bref j'ai moyennement apprécié cette impression récurrente d'être prise pour une idiote patentée par un narrateur (écrivain?) qui semble très fier de sa personne, le tout alors que personnellement je n'ai pas trouvé le style renversant (ça se laisse lire mais ça n'est pas particulièrement remarquable non plus) et que je n'en ai pas appris plus sur Evariste Galois qu'en lisant la page Wikipédia qui lui est dédiée.