Évariste par Captain-Stiletto
Le premier problème s'est posé après une dizaine de page : Damned j'avais l'impression de lire une bio-fiction de Jean Echenoz, pas que ça me dérange, j'aime Echenoz ( pour tout dire j'en fais même un mémoire.) Mais bon j'avais signé pour du Dérérable. Et puis à mesure que ma lecture se poursuit je reviens sur ma décision, ce n'est plus du Echenoz, c'est juste lourd. Le jeu que le narrateur essaie de mettre en place avec le lecteur repose sur d'énormes ficelles, alpager le lecteur (pardon la demoiselle) en lui rappelant que "ma demoiselle en ce temps là il n'y avait de sextape" ne déclenche pas un demi sourire la première fois alors quand cet effet est usé à tort et à travers cela devient vite exaspérant. Vous l'aurez compris l'insertion d'un vocabulaire contemporain censé se heurter à l'histoire d'un gamin mathématicien du 19 éme ne fonctionne pas. D'autant plus qu'on peine à s'intéresser à la vie vide d'Evariste, (en même temps quand on meurt à 20 ans il n'y pas grand chose à dire) les broderies du narrateurs sur les personnages importants qu'auraient rencontré Evariste sont répétitives et même cela ne sauve pas le bouquin de la vacuité. Et ce n'est pas le charisme du personnage éponyme qui sauve les choses, transparents il est éclipsé par un narrateur cabotin si bien que la seule chose de tragique dans le destin d'Evariste c'est ce bouquin.
J'avoue que je suis sévère. Evariste n'est pas un mauvais bouquin, pas mal écrit non plus si on veut être vraiment objectif, sauf qu'il m'a insupporté et que pour couronner le tout il m'a été présenté comme "le gros coup de coeur." j'en attendais donc beaucoup. De plus la quatrième de couverture promet un peu monts et merveilles "il a rencontré Dumas, Nerval", sauf que ça donne plutôt "il était dans la même pièce que Dumas lors d'un repas de 200 personnes et il a passé une nuit dans la même cellule que Nerval en prison.." C'est maigre, très maigre..