Le premier recueil de Ted Chiang, La tour de Babylone, avait largement contribué à l’asseoir d’emblée comme un auteur passionnant, peut-être même la nouvelle référence de la Science-fiction. Que vaut ce second recueil ?
Et bien autant dire tout de suite qu’il ne vaut pas moins ! 9 nouvelles sont ici présente, allant d’un peu plus de 100 pages à moins de 10. Commençons donc par les lister : « Le marchand et la porte de l’alchimiste », « Expiration », « Ce qu’on attend de nous », « Le cycle de vie des objets logiciels », « La nurse automatique brevetée de Dacey », « La vérité du fait, la vérité de l’émotion », « Le grand silence », « Omphalos » & « L’angoisse est le vertige de la liberté ». Le tout complété par des notes de l’auteur sur l’inspiration de chaque texte. Chiang utilise ainsi des thémes parfois communs tel que le voyage dans le temps, les mondes parallèles, la création de l’univers ou encore sa fin, et parfois moins tel que l’ordre naturel de l’univers, pour créer des nouvelles autour d’un théme, d’un concept, qu’il va trouver le temps d’expliquer et de pousser dans ses retranchements.
Alors si le démarrage des nouvelles exprime souvent un concept, de manière très scientifique, et qu’il faudra commencer par le comprendre et l’accepter, la suite parvient à mêler le scientifique et l’émotion. Ce qui n’est pourtant pas une mince affaire. Mais chez Chiang, le tout est lié, et c’est normal, naturel. Ca se ressent dans les écrits. Ainsi, il est capable de parler de technologies futuriste autant que de l’extinction d’une espéce de perroquets. Et ce avec la même écriture, la même envie de nous rappeler à la nature, tout en en dénigrant pas un futur qui, peut avoir autant de solutions que de problémes. Le résultat est souvent bluffant. Et si une ou deux histoire sont un peu en deça, il faut lire ce recueil toutes affaires cessantes !