Je fais cette critique parce que ça fait déjà trois fois qu'on me donne des fables pour mes explications de texte au cours de mon Master 1 Lettres Modernes. Du coup je me suis dit "No, comme disent les Inconnus : C'est ton destin ! Alors fais une critique. Fais le."
Donc, j'obéis à la destinée.
La Fontaine est un fabuliste du 17ème siècle qui appartient au mouvement classique, et plus précisément à la mouvance des moralistes (les auteurs qui écrivent dans le but de dénoncer des mœurs et d'éduquer moralement). Ses fables, inspirées d’Ésope et de Phèdre (deux fabulistes antiques), mettent souvent en scène des animaux anthropomorphisés qui symbolisent des travers humains et dont les déboires servent de contre-exemple afin d'illustrer la morale que défend La Fontaine.
Qu'on se le dise, j'ai tendance à voir les classicistes comme un conclave de coincés du fion qui s'imposent des règles dont la logique m'échappe parfois (les règles de bienséance du théâtre, ça vient d'eux). Mais les écrits de La Fontaine ne sont pas prépondérants sans raison : ils sont des leçons de morale intemporelles (bon, certaines sont un peu désuètes quand même) dont la poétique et l'élégance rendent le propos plaisant (placere) et permet d'instruire (docere) à travers ce qu'on appelle des "apologues" (courts récits amusants à visée moraliste et instructive).
PS : Si mes professeurs lisent cette critique, j'ai un message : Arrêtez de me harceler avec La Fontaine, s'il vous plait. J'ai l'air si peu morale que ça ? T~T