New York, New York

Bel ouvrage richement illustré de documents rares comme les dizaines de peintures, dessins, caricatures envoyés à la chanteuse depuis plus de quarante ans par ses fans ! mais pas que ...
Deborah Harry aurait pu rester au foyer dans les années 60, dans une banlieue conservatrice à pondre des marmots mais NON ! elle rêvait d'expériences ! et bien elle a été servie.
New York est au cœur de cette autobiographie qui se lit sans peine. Une ville où se côtoient argent et drogues (beaucoup) dans les milieux du show-biz et le glauque d'une métropole gangrénée par la misère et la corruption dans les années "disco".
Debbie Harry est comme NYC, avec une face brillante et glamour (célébrité atomique, image reproduite à des millions d'exemplaires et tubes intemporels) et une face âpre et dangereuse (abandonnée, agressée, plus ou moins exploitée dans un monde d'hommes).
Au fil des pages on découvre, au delà de la bombe platine au sublime visage, une femme forte, très humaine qui n'a pas eu complètement la reconnaissance méritée et cela malgré la période dorée du Blondie des seventies, à ce jour plus de 40 millions de disques vendus ! - que de rapaces autour du groupe, de projets avortés par l'avidité des pontes de l'industrie du disque. Plus de 45 ans de carrière, des hauts et beaucoup de bas n'ont pas émoussé l’opiniâtreté de cette mère-courage de la POP.
Ouverte, tolérante et qui a le sens de l'auto-dérision, Debbie Harry aurait beaucoup de leçons à donner à ces pseudo artistes féministes du moment ! Elle se dit punk, on peut dire qu'elle l'est encore, pour elle c'est sa seconde nature, même à 75 ans.
Elle rend hommage sans flagornerie à sa famille, à Chris Stein son âme-sœur, David Bowie, Andy Warhol, aux potes du CBGB et à ceux qui ont été là lors de moments difficiles.
On l'aime en Angela Trimble (3 petits mois) et on se prosterne devant la monumentale DEBBIE HARRY.
Livre à posséder et musique à écouter encore et encore... your hair is beautiful tonight... ATOMIC.